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Les avocats bordelais affichent leur soutien à la manifestation contre la loi Macron
Article mis en ligne le 11 décembre 2014

Plusieurs avocats bordelais ont répondu à l’appel d’Anne Cadiot-Feidt, bâtonnière de l’ordre des avocats, pour soutenir les quelques 50 000 "professions règlementées" qui devaient manifester ce mercredi à Paris contre le volet "liberté" de la loi Macron. Devant le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux, ils ont affiché leur soutien aux 10 000 avocats réunis dans la capitale. La loi propose notamment de baisser le tarif des professionnels du droit, pour refléter les "coûts réels" mais aussi privilégier la concurrence. Une concurrence que dénoncent les avocats.

Selon le texte, c’est ainsi le pouvoir de représentation d’un avocat, jusqu’ici limité à un tribunal de grande instance, qui serait élargi à tous les tribunaux qui dépendent d’une cour d’appel. Egalement à l’ordre du jour du projet de loi présenté ce matin par Emmanuel Macron (qui comporte plusieurs autres volets dont la question du travail dominical), la création d’un nouveau statut d’avocat en entreprise. "Ces modalités doivent relever des conditions de négociations avec le ministère de la justice, pas avec celui des finances", a notamment déclaré Anne Cadiot-Feidt, bâtonnière de l’Ordre du barreau de Bordeaux, devant les marches du Tribunal de Grande Instance, ou plusieurs avocats qui n’avaient pas pu se rendre à Paris, où étaient attendus près de 50 000 manifestants, sont sortis pour manifester leur soutien à cette protestation.

"Le droit n’est pas une marchandise"

"Il faut lutter pour rendre la justice accessible à l’ensemble de nos concitoyens, quelle que soit la dimension du barreau à laquelle nous appartenons. Nous avons des discussions, et il faut en avoir. La question des bassins de population n’est pas l’affaire de Bercy. Nous ne vendons pas des chichis, le droit n’est pas une marchandise. L’indépendance de l’avocat n’est pas son privilège, c’est son devoir", a notamment souligné la bâtonnière. Concernant le volet des avocats en entreprise, elle propose même une alternative : "Pourquoi ne pas inventer, au moment ou la société se trouve en pleine mutation avec un renforcement de la déontologie, un avocat déontologue dans les entreprises, qui ne serait pas le directeur du service juridique de cette entreprise mais totalement indépendant ? Nous sommes prêts à réfléchir sur ces mutations indispensables, c’est pourquoi nous avons créé 5 groupes de travail. Si changements il doit y avoir, ils doivent faire l’objet d’une concertation. Le fait que le ministère de l’économie ait voulu légiférer empiète sur les prérogatives du ministère de la justice". (...)