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Les apps de livraison n’ont pas profité du confinement, au contraire
Article mis en ligne le 11 juin 2020
dernière modification le 10 juin 2020

Le confinement a été dévastateur pour les restaurants. En février, les bars et restaurants américains employaient 12,3 millions de personnes ; deux mois plus tard, ce nombre a chuté de moitié, pour atteindre 6,1 millions.

Pour beaucoup de restaurateurs, la planche de salut réside dans la vente à emporter et la livraison à domicile, qui les maintiennent à flot sans avoir à ouvrir leurs portes.

On pourrait penser que les mesures de distanciation sociale font le bonheur des services comme Uber Eats, Deliveroo ou Grubhub, capables de fournir instantanément aux restaurants une solution de livraison. Mais en réalité, ces entreprises encaissent assez mal la crise. (...)

Ce modèle ne fonctionne plus lorsque les restaurateurs sont contraints de se tourner vers la seule livraison : sans le socle que représentent les repas consommés sur place, faire appel à des apps qui prélèvent 30% n’est plus vraiment intéressant.

Voilà pourquoi les chaînes de restauration reposant essentiellement sur la livraison, par exemple de pizzas comme Domino’s, emploient souvent leur propres livreurs. Certains établissements plus modestes commencent à s’en inspirer. (...)

Les apps de livraison souffrent également d’un problème logistique majeur : chaque commande est acheminée par un livreur différent, qui doit ensuite retourner dans un restaurant en récupérer une autre, etc. Le gros avantage de disposer de livreurs maison est qu’ils peuvent optimiser leur parcours, afin d’enchaîner les livraisons pendant une même course. (...)

Une autre option consisterait à pousser les applications à réduire leurs commissions –mais ces services, déjà largement déficitaires, n’y survivraient peut-être pas.