
Le 7 septembre dernier, les militants Sans-papiers ont commencé leur grande marche à travers l’agglomération parisienne du Grand Paris à la rencontre de ses élus et de ses habitants.
Samedi midi, l’union nationale des Sans-papiers (UNSP) inaugurait à sa manière la nouvelle place de la République à Paris. Regroupés devant la statue, une centaine de militants équipés de banderoles et de mégaphones se préparaient à partir pour une longue marche en Ile-de-France. De fait, pendant un mois, migrants et Sans-papiers parcourront les villes du Grand Paris à la rencontre des élus et des habitants des quartiers. Objectif ? « Questionner les pouvoirs en place sur les répercussions que peut avoir sur notre avenir la transformation à l’échelle d’une vingtaine d’années de l’agglomération parisienne en une métropole à dimension européenne et mondiale, indique le texte de l’appel à la marche. […] Attirer l’attention de tous, et des pouvoirs publics en particulier, sur les interstices, les zones fragiles, les angles morts, les parts d’ombres, les hors-champ, tout ce monde des “sans” que le projet aura négligés, oubliés. » (...)
Pour ce faire, les militants ont prévu d’organiser des débats avec les habitants des quartiers et notamment auprès des jeunes. « Depuis 20 ans, les partis politiques ne trouvent pas de solution aux problèmes des banlieues. Nous, nous avons des idées. Nous avons beaucoup de choses à échanger avec les jeunes des cités, et nous sommes bien placés, parce que ce sont nos enfants, nos petits-enfants, les enfants de nos frères », déclare Sissoko Anzoumane, porte-parole de la coordination parisienne des Sans-papiers. (...)
Afin de préparer au mieux leur périple à travers le Grand Paris, les membres de l’UNSP ont envoyé des courriers aux élus locaux afin de les rencontrer pour échanger mais aussi pour travailler l’organisation des débats et être accueillis. Bilan : zéro réponse. (...)
’enjeu de cette action est aussi « Dénoncer la politique du gouvernement à l’égard des Sans-papiers ». Les membres de l’UNSP envisagent d’ailleurs de récolter un maximum de signatures au bas de la pétition rédigée pour l’occasion, avant de la déposer à l’Elysée, point d’arrivée de la marche prévue le 6 octobre prochain. (...)
« Jamais un gouvernement PS n’a appliqué des lois aussi extrêmes à l’égard des Sans-papiers, constate Sissoko Anzoumane. Nous avons voté François Hollande, nous voulons une politique de gauche. »