Et qui va payer le prix fort ? Les titres en Une des journaux qui parlent de « sang à verser », « de lourds sacrifices » font tous allusion aux classes moyennes et aux classes les plus pauvres. Certains quotidiens, comme La Repubblica, se font clairement le porte-parole de l’opposition de centre-gauche, hostile à « un plan jugé inadéquat et injuste » et qui pourrait se résumer ainsi : plus d’impôts, moins de services publics.

En effet, en raison des réductions des transferts de l’Etat aux collectivités locales, tous les niveaux d’assistance sociale et de services publics essentiels subiront des coupes drastiques : soit six milliards d’euros en moins pour les communes, régions et provinces en 2012 et 3,5 milliards en 2013.

(...) Les travailleurs seront moins protégés car des mesures visant à relancer la productivité vont faciliter les licenciements et encourager la flexibilité. Par ailleurs, un regroupement des jours fériés afin d’accroître le nombre des jours ouvrables est prévu. Au chapitre retraites, les femmes devront progressivement poursuivre leur activité jusqu’à 65 ans contre 58 aujourd’hui.

Et pour diminuer les coûts de la politique, une petite goutte d’eau dans la mer des dépenses, 1500 communes de moins de 1000 habitants seront regroupées et une trentaine de petites provinces seront abolies, ce qui devrait permettre de supprimer 54 000 postes d’élus.(...)

Par ailleurs et c’est « ce qui fait pleurer le cœur de Silvio Berlusconi », selon ses propres propos, un impôt de solidarité sera appliqué aux revenus supérieurs à 90 000 euros et la taxation des rentes financières passera de 12,5 à 20%, sauf pour les titres d’Etat.(...) Wikio