
Le tribunal de grande instance de Tours (Indre-et-Loire) a mis en délibéré au 26 mai prochain son jugement dans l’affaire des quatre militants associatifs poursuivis par Brice Hortefeux, ex-ministre de l’Intérieur, pour avoir comparé la politique du gouvernement envers les sans-papiers aux méthodes de la police de Vichy. Lors de l’audience mardi Philippe Varin, le procureur de la République, a requis des peines de 1.000 euros de dommages et intérêts pour chacun des prévenus qu’il a accusés d’avoir fait un « amalgame entre fonctionnaires d’aujourd’hui et fonctionnaires de Vichy« .
Dans une affaire similaire, Brice Hortefeux, condamné à plusieurs reprises par la justice française, notamment pour propos racistes, avait perdu face au journal satirique « Le Berry Ripou » qui avait détourné l’affiche du film « La rafle » afin de dénoncer les pratiques du secrétaire général de préfecture du Cher. (...)
lire aussi : ’’ Baleiniers ’’ : un procès plus politique que juridique : La quatrième fois aura été la bonne. Après trois renvois, les quatre prévenus poursuivis par l’ex-ministre de l’Intérieur pour diffamation envers la préfecture car ils avaient fait un parallèle entre les méthodes de « fonctionnaires zélés » chargés de « traquer » les sans-papiers par le biais de leurs enfants et la police de Vichy, ont été jugés hier.
Deux associations, Soif d’utopie et le Réseau éducation sans frontières avaient utilisé ce texte dit « des baleiniers » (une méthode de traque) pour organiser une conférence de presse en février 2010 dans les locaux de Chrétiens migrants, à Tours. A cette occasion, des militants avaient fait part de leurs soupçons sur l’utilisation par la préfecture d’un fichier dit « base élèves », de l’Éducation nationale, pour « traquer » les sans-papiers. (...)