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Attac 33
Le terrorisme « s’invite » dans la campagne électorale
Le Ptitgrain n° 186
Article mis en ligne le 23 mars 2012

L’affaire « Mohamed Mehra » est-elle susceptible d’influencer le vote des électeurs et peut-elle modifier le cours de cette élection présidentielle ? Un petit voyou de banlieue, égaré sur les chemins d’un terrorisme fou, tombé sous les balles du RAID ,cache-t-il une armée de Moudjahidine, tapis dans l’ombre, prêts à passer à l’action ? A en croire certains médias, des centaines de combattants français, formés dans les camps du Pakistan et d’Afghanistan, seraient autant de menaces potentielles. . .

Pour l’instant, les statistiques sont formelles : le terrorisme n’est pas la première cause de mortalité en France. Il ne doit pas être ignoré, il faut certes le combattre et surtout le prévenir en essayant de résoudre des conflits qui peuvent exacerber les frustrations et les tensions entre communautés ( conflit israélo-palestinien et guerre en Afghanistan) mais il ne faut surtout pas en faire un thème majeur de la campagne électorale.

Dans ce domaine-là aussi, nous devons résister, nous devons garder et faire entendre raison. Et rappeler que le terrorisme et la folie sont des « déviances » bien partagées : les balles du sergent Bales, ce sergent américain qui a tué le 11 mars dernier 16 villageois ( dont des femmes et des enfants) dans la province de Kandahar, n’étaient pas plus douces que les balles de Mohamed Mehra. Et rappeler aussi à certains acteurs ( notamment le gouvernement israélien qui réclame la démission de Catherine Ashton, la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, coupable d’avoir déclaré : « Quand nous pensons à ce qui s’est passé aujourd’hui à Toulouse, quand nous nous souvenons de ce qui s’est passé en Norvège il y a un an, quand nous savons ce qui se passe en Syrie, quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et dans différentes parties du monde, nous pensons aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie » ) que tous les enfants du monde méritent le même respect, qu’ils soient juifs ou palestiniens, qu’ils soient afghans ou américains, fils ou filles de puissants ou de misérables. Une fraternité réelle entre les peuples est certainement le plus sûr moyen, bien plus sûr que les murs ou les mitraillettes, de combattre le terrorisme.

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