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Le syndrome du bien-être : les méfaits de la bonne santé à tout prix
Article mis en ligne le 24 avril 2016
dernière modification le 20 avril 2016

Dans notre société actuelle la bonne santé est devenue un impératif moral. Les universités passent des contrats de bien-être avec leurs étudiants, les entreprises s’équipent de salles de sport, encouragent les techniques de méditation, la société de consommation s’engage à nous rendre heureux en pourvoyant à nos moindres besoins, les centres de bien-être, de yoga, de relaxation envahissent les villes et les livres de développement personnel pour retrouver l’estime de soi et l’harmonie fleurissent sur les rayonnages des librairies.

Impossible d’échapper à cette logique normalisante où l’individu en mauvaise santé devient vite une menace pour la société contemporaine. Honte à celui qui ne prend pas soin de son corps !

Résolument à contre-courant, ce livre de Carl Cederström et Andre Spicer s’efforce de montrer la façon dont cette quête de bien-être est transformée en idéologie et comment le désir de transformation de soi remplace la volonté de changement social, façonne une version aseptisée de l’étudiant, culpabilise les éventuels récalcitrants et peut même provoquer, au final un réel sentiment de mal-être et participer du repli sur soi.

Ainsi la mutation du plaisir en obligation morale finirait par se retourner contre nous-mêmes. Etre une véritable catastrophe. A fuir pendant qu’il est encore temps !

Un point de vue plutôt convaincant, affermi par des exemples pertinents qui amènent progressivement le lecteur à douter du chemin qu’il emprunte chaque jour pour développer une attitude positive au travail comme dans sa vie personnelle. (...)

Paradoxalement, la pression constante pour trouver de nouvelles sources de plaisir, le surinvestissement du corps peuvent devenir rapidement éprouvants et désespérés et entraîner, à terme, un repli brutal sur soi, un sentiment de culpabilité et d’abattement hautement dépréciatifs.

Ainsi est-il préférable d’avoir conscience de ses limites, de se rendre à l’évidence que nul ne sera jamais parfait et qu’il est impossible de tout contrôler car "vivre c’est faire l’expérience de la douleur et de l’échec". (...)