
Les moussons sont dévastatrices mais aussi bénéfiques. En Inde, malgré d’intenses inondations dans les villages, les trombes d’eau saisonnières sont vitales, fournissant plus de 80 % de l’eau annuelle. Dans un modèle de réchauffement climatique, la mousson serait pourtant en danger. À la fin de ce siècle, la suppression de saisons entières de la mousson indienne deviendra vraisemblablement un phénomène très fréquent.
(...) Une équipe de recherche a récemment montré qu’en réponse au changement climatique, à la fin du XXIe siècle, il y aura davantage d’années sans mousson. De façon naturelle, il arrive que la mousson indienne ne s’amorce pas, mais c’est un événement très rare. Les résultats de l’étude, publiés dans le journal Environmental Research Letters, suggèrent que l’augmentation de température et une modification de la circulation de Walker augmenteront à plus long terme la fréquence des années sans moussons.
La circulation de Walker est une boucle atmosphérique. Elle redistribue l’excès de chaleur de la ceinture tropicale, générant ainsi des zones convectives (basses pressions) où les précipitations sont denses et des zones de subsidence (hautes pressions), plutôt associées à des zones atmosphériques sèches. (...)