Le préfet d’Ile-de-France a reçu vendredi 6 décembre les représentants des 18 associations, en présence des préfets du Val d’Oise, de Seine-et-Marne, et de représentants d’ADP (Aéroports de Paris), de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) et d’Air France. Ces associations de protection de l’environnement locales et nationales - dont Greenpeace, France Nature Environnement et les Amis de la Terre - ont à nouveau demandé l’annulation du projet de terminal 4 à Roissy. Sa construction est censée commencer en 2021, coûterait entre 7 et 9 milliards d’euros et pourrait accueillir jusqu’à 40 millions de passagers supplémentaires par an dès 2037, soit une augmentation du trafic de l’aéroport Charles de Gaulle de près de 40 %.
Selon les associations, le trafic aérien généré par le Terminal 4 provoquerait l’émission de 15 millions de tonnes équivalent CO2 supplémentaires par an. Or, pour atteindre l’objectif de neutralité carbone que s’est fixé le pays, il ne faudra pas émettre plus de 230 millions de tonnes équivalent CO2 en 2037. A cette date, le trafic lié au Terminal 4 représenterait donc à lui seul 7 % des émissions autorisées pour la France, et le trafic total de Roissy environ 20 %.
“Alors que la COP25 vient de s’ouvrir, il est urgent de repenser la politique de transport de la France car la construction de cette extension aéroportuaire serait contradictoire avec nos engagements climatiques”, estime Eric Lombard du réseau international d’associations Stay Grounded.