
Le 11 mars dernier, le Parlement a adopté définitivement la proposition de loi instaurant un bonus-malus sur la facture d’énergie à compter de 2016, non sans critiques et difficultés. L’ambition affichée est de contribuer à la transition énergétique et lutter contre la précarité énergétique qui touche près de 4 millions de français.
« Le premier objectif est d’accélérer la transition énergétique en créant une « économie de l’économie d’énergie ». Elle vise à rémunérer les « negawatts ». Chaque ménage aura droit à un « volume de base » en énergie, qui couvrira ses besoins essentiels, et dont le prix sera inférieur. S’il consomme au-delà de son volume de base, il acquittera un malus. Ce « volume de base » sera personnalisé : il tiendra compte notamment des caractéristiques du ménage, comme la taille de la famille ou la localisation géographique. Ainsi, chaque ménage qui fera des efforts pour réduire sa consommation sera récompensé » a évoqué François Brottes, président de la commission des affaires économiques (PS).
En d’autres termes, des besoins « théoriques » (calculés en fonction de la quantité moyenne d’énergie consommée en un an par le quart de la population le plus sobre d’un point de vue énergétique) pour chaque logement seront calculés en fonction du nombre d’occupants, de sa situation géographique et de son mode de chauffage afin de fixer un seuil correspondant aux besoins de base du logement. En dessous de ce seuil « de base » l’électricité ou le gaz seront facturés à un tarif avantageux inférieur au tarif actuel. A l’inverse, au-delà de ce seuil, l’énergie sera plus chère…
Les foyers réalisant un dépassement de 100 % à 300 % de leur volume de base recevront un premier malus, en euros par mégawattheure du volume de base, ceux réalisant un dépassement de 300 % se verront appliquer un second malus. Les résidences secondaires n’échappent pas à cette réglementation mais ne seront concernées que par le malus, avec un volume de base fixé à la moitié de la consommation annuelle d’une personne seule.
Ce dispositif ne prend en compte que les « énergies en réseau » soit l’électricité et le gaz. (...)