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Le nombre de cancers a doublé dans l’Hexagone depuis 1990, révèle une étude de Santé publique France
#sante #cancer
Article mis en ligne le 7 juillet 2023

Depuis le début de l’année, le nombre de nouveaux cas de cancers est estimé à plus de 433 000, selon l’agence nationale de santé publique. Cette maladie demeure par ailleurs la première cause de mortalité dans le territoire hexagonal.

Cancer du sein, de la prostate, du poumon ou du côlon... Entre 1990 et 2023, le nombre de cancers a doublé dans l’Hexagone, selon une étude de Santé publique France (SPF) publiée mardi 4 juillet. Depuis le début de l’année, le nombre de nouveaux cas de cette maladie est estimé à plus de 433 000 en France. Les cancers, qui concernent majoritairement les hommes (57% des cas), restaient en 2018 la première cause de mortalité en France (157 400 décès), selon SPF.

Cette étude se concentre sur 19 cancers "les plus fréquents (15 chez l’homme et 18 chez la femme)". (...)

Une population plus nombreuse et plus âgée (...)

Ce doublement des nouveaux cas de cancers, constaté en un peu de plus de trois décennies, s’explique d’abord par des facteurs démographiques (accroissement et vieillissement de la population), mais aussi par "une augmentation du risque de cancer", explique l’étude. Ce risque de développer un cancer est notamment influencé par "les modifications des comportements des populations", comme la consommation de tabac et d’alcool, ainsi que l’alimentation et la sédentarité. L’amélioration du dépistage et des techniques de diagnostic, via l’imagerie médicale et les biopsies, font aussi que davantage de cancers sont détectés.

Une attention particulière pour le cancer du poumon (...)

Depuis 1990, la hausse a été de 104% chez les femmes, contre 98% chez les hommes, précise SPF. (...)

Le "facteur majeur" expliquant cette explosion des cas de cancers chez les femmes "est la consommation de tabac, qui a augmenté à partir de certaines générations de femmes après celle des hommes, précise Florence Molinié, présidente du Francim. Les effets apparaissent maintenant avec un décalage dans le temps." (...)

Chez les hommes, les cancers de l’œsophage, du poumon et du côlon-rectum et touchant à la partie lèvre-bouche-pharynx sont en baisse chez les hommes. A l’inverse, chez les femmes, le nombre de ces cancers a augmenté chez les femmes, tout comme celui du foie, alors qu’il s’est stabilisé chez les hommes depuis 2010. L’augmentation du nombre de cancers du poumon "mérite un point d’attention", pointe Norbert Ifrah, le président de l’Institut national du cancer, qui a participé à cette étude. "Chez la femme", son "taux de mortalité va dépasser celui du cancer du sein" dans "les trois prochaines années". Aujourd’hui, le nombre de cas "croît de 4,3% par an", souligne Tania d’Almeida.