Les 13 et 14 octobre, s’est tenue la conférence End Ecocide on Earth. Après le semi-échec de l’initiative citoyenne du même nom, cet événement a lancé une campagne mondiale réclamant une justice internationale pour l’environnement. Près de 150 experts et citoyens de différents pays européens ont travaillé ensemble à des propositions concrètes pour atteindre cet objectif.
À l’heure où se multiplient grands projets inutiles et exactions environnementales, des rapports de la Commission européenne montrent que la criminalité environnementale devient la troisième plus rentable après les trafics de drogues et d’êtres humains.
Pourtant le cadre juridique actuel ne permet pas de répondre à la gravité de ces crimes. Un terme, cependant, les décrit parfaitement : écocide, du grec ancien oikos, la maison, et du latin caedere signifiant démolir, tuer. Littéralement, la destruction de notre habitat.
Ce mot, encore nouveau dans la sphère publique, pourrait bientôt modifier en profondeur la vie politique européenne. Car le collectif citoyen End Ecocide on Earth entend faire reconnaître l’écocide comme un crime international contre la Paix, dont les responsables seraient jugés en droit pénal. (...)
Pour faire prendre conscience aux États et citoyens de la réalité de ces crimes, le Bureau européen de l’environnement (BEE) a mis en place Ejolt, un atlas de justice environnementale. Travail collaboratif s’appuyant sur un réseau international de scientifiques, activistes et avocats, cette carte compile plus de 1.200 conflits, présentés dans le détail avec les communautés, entreprises et mouvements de résistance impliqués, les surfaces menacées, enjeux finançiers à l’oeuvre... (...)