Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Reporterre
Le mouvement étudiant amorce la convergence des luttes
Article mis en ligne le 1er avril 2018

L’université Tolbiac, à Paris, est l’épicentre de la rébellion étudiante en Ile-de-France. Les étudiants occupants préparent et espèrent la convergence des luttes avec les cheminots, les fonctionnaires, les personnels soignants.

Le bouillonnement qui se produit à la faculté de Tolbiac peut-il se propager hors de l’enceinte de l’établissement ? Justement, une table ronde consacrée à la convergence des luttes, avec un militant de la CGT-Paris gare de Lyon, la présidente du Bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants (Baam), des enseignants en lycée et un précaire de la Bibliothèque nationale de France (BNF), était prévue jeudi 29 mars de 20 h à 23 h dans l’amphi L. Las, la direction de l’établissement a ordonné la fermeture des grilles peu avant 18 h. « On peut laisser sortir les gens mais personne n’entre plus », s’excuse presque un des vigiles de garde à l’entrée.

Une conférence de presse s’improvise donc à 18 h 30, devant un groupe de CRS en faction « pour les photos ». « Ce matin, nous étions mille en assemblée générale. Et nous nous inscrivons dans un mouvement national : 2.500 étudiants étaient en AG à Montpellier, 3.000 au Mirail à Toulouse, 900 à Nancy et à Nantes, énumère Marianne, en deuxième année de licence d’histoire de l’art à Tolbiac, une des trois étudiants désignés par le comité de mobilisation pour dialoguer avec la presse. 200 étudiants étaient même réunis à Paris 4, si difficile à mobiliser ! »

Des liens se sont noués avec les autres composantes du mouvement social. « Des cheminots sont passés et vont revenir, du personnel médical doit venir nous parler de sa situation », poursuit la jeune femme. Par contre, la question du rapprochement avec des partis politiques est taboue. (...)

« Notre combat s’inscrit dans une lutte globale contre les attaques du gouvernement aux services publics » (...)