
(...) Nous avons vécu des années fric nauséabondes.
Par-delà la pseudo-crise économique, nos sociétés vivent une crise profonde de lamorale et de l’éthique.
Remettre l’argent qui corrompt tout à sa place est hautement symbolique et salutaire.
En réduisant leurs rémunérations, les nouveaux dirigeants envoient un signal positif à la société (l’argent n’est pas la mesure de tout et surtout pas de la valeur d’un être).
Or, depuis une vingtaine d’années, la pensée Thatchérienne putréfie le monde.
Car, qui peut imaginer sérieusement que nous subissons une crise économique ?
Nos sociétés sont gavées de biens de consommation. La famine ne menace en rien l’Europe qui regorge de produits, d’objets manufacturés, de gadgets électroniques périmés au bout de trois ans pour que le consommateur captif jette et remplace.
Le problème n’est nullement celui de l’offre.
C’est la justice sociale, l’équité, la redistribution, le partage du travail qui posent problèmes et ces problèmes ne seront nullement réglés par une inutile croissance
.
Nous avons suffisamment de nourritures, d’objets électroniques en tous genres, assez d’autoroutes, d’aéroports, de voitures.
Il suffit de mieux répartir, c’est-à-dire de penser l’inverse du thatchérisme.
En renonçant à de l’argent, nos nouveaux gouvernants rompent avec l’indécence de leurs prédécesseurs, prêtres bornés de la religion financière.
Continuez camarades. Sur cette voie, peut-être trouverez-vous l’issue de secours.
Cette issue ne sera pas la croissance quantitative, source de pollution, de nuisance, de déménagement de la nature, mais une croissance purement qualitative.