
Alors que les États-Unis semblent massivement se rallier à la cause du ministère de la Justice et de la défense des consommateurs contre Apple. Le procès autour du livre numérique et de la fixation de prix gonflés par les éditeurs n’a fait plaisir à personne, dans une sacro-sainte Amérique libérale. Alors quand une voix dissidente se fait entendre sur Forbes, cela vaut le coup de tendre l’oreille.
Le gouvernement américain, à qui l’on confie volontiers la création de routes à travers le territoire ou d’autres choses de ce genre, doit-il intervenir dans le commerce du livre numérique se demande donc le journaliste. Intéressante réflexion, et d’autant plus paradoxale, pour nous Français, que notre système de régulation est des plus puissants dans le domaine du livre. (...)
en condamnant Apple, finalement, la justice américaine a privilégié l’établissement d’un monopole, au détriment d’une diversité non de l’offre, mais des revendeurs. D’autant que blâmer Apple, c’est oublier qu’Amazon prévoyait des clauses identiques de fonctionnement avec les éditeurs, notamment celle permettant de baisser les prix pour s’aligner sur une offre tarifaire inférieure, pratiquée par un concurrent. C’est exactement la clause de Nation la Plus Favorisée, tant décriée... (...)
Pour un gouvernement américain qui n’a pas dans ses habitudes d’intervenir aussi lourdement dans les relations commerciales de ses entreprises, l’idée d’une pareille régulation est intrigante. Pour le moins...
Mais après tout, quand Barack Obama accorde une interview exclusive qui ne sera publiée qu’en format Kindle, chez Amazon, peut-être dispose-t-on d’un début de réponse.