D’un manifeste l’autre, "Dire nous" fait suite à "Dire non", paru en 2014. Sa nécessité surgit d’un sentiment d’urgence : nous ne pouvons plus être spectateurs ou commentateurs de l’égarement où des politiques affaiblis et affolés entraînent notre peuple et notre nation.

Nous ne pouvons plus faire comme si nous n’y avions pas notre part, part d’indifférence, de silence ou d’absence. D’avoir dit non nous requiert : notre liberté appelle notre responsabilité. Publié aux éditions Don Quichotte (200 p., 15 euros), Dire nous sort en librairie le 3 mars, avec ce sous-titre : Contre les peurs et les haines, nos causes communes. Plusieurs émissions et rencontres sont déjà programmées (les retrouver sur l’agenda ici). Se terminant par un appel à la jeunesse, il se découpe en cinq parties (Notre Responsabilité, Notre Histoire, Notre France, Notre Démocratie, Notre Commun).

Daté du 7 janvier 2016, jour du premier anniversaire de la tuerie de Charlie Hebdo, il est dédié à la mémoire de François Maspero, qui nous a quittés le 11 avril 2015 (lire ici), peu de temps après avoir écrit ces mots, les derniers : « Non, l’oubli ne passera pas par là. Et oui, les morts resteront parmi nous aussi longtemps que nous serons en vie et que, envers et contre tout, et même quitte à en crever, nous aimerons passionnément cette vie, la seule qui nous soit donnée, ce qui nous interdit de la gaspiller. »

Comme un refrain insistant, invite à secouer l’indifférence et à réveiller l’espérance, voici l’introduction de ce manifeste des causes communes, contre les peurs et les haines :

DIRE NOUS

Il est temps de dire nous. (...)

Dire nous, donc, pour inventer tous ensemble le oui qui nous manque, celui d’un peuple réuni dans sa diversité et sa pluralité autour de l’urgence de l’essentiel : la dignité de l’Homme, le souci du Monde, la survie de la Terre.