
Le géant français de l’aéronautique, de la défense et de la sécurité récupère un marché de 50 millions d’euros pour les quatre ans à venir.
Le bracelet électronique, autorisé en France depuis 1997, a de belles années devant lui. Devenu la première alternative à la prison, il concerne aujourd’hui plus de 10 000 personnes (il y a 67 000 détenus) et devrait prendre de plus en plus de place dans les aménagements de peine.
Le nombre de condamnés équipés d’un bracelet a été multiplié par quatre depuis 2007. Marotte du ministère de la Justice, le « placement sous surveillance électronique » (PSE, le terme officiel) constitue aussi un secteur économique porteur. Et le groupe Thales vient d’y mettre durablement le pied, dans une décision passée totalement inaperçue. (...)
Pour la période 2013-2017, c’est donc Thales, le géant français de l’aéronautique, de la défense et de la sécurité, qui vient de reprendre le marché.
L’entreprise a remporté en décembre, face à quatre concurrents, l’appel d’offre lancé en mars. Même s’il s’agit d’un marché public, de nombreux aspects du contrat sont couverts par le secret-défense et le secret industriel. Rue89 a pu consulter les rares éléments mis à disposition du public au siège de l’administration pénitentiaire. (...)