Alors que le gouvernement tunisien se hâte de négocier avec Shell pour exploiter les gisements de gaz de schiste, les critiques sont vives sur les conséquences environnementales et le fort relent de népotisme de cet empressement étatique.
« Nous avons peu d’alternatives », se défend Rachid Ben Dali, directeur général de l’énergie au ministère tunisien de l’Industrie.
Selon le gouvernement, la demande en énergie augmente de 6% chaque année et il faut bien la nourrir. (...)
Les manifestations contre le gaz de schiste s’enchaînent depuis quelques semaines à Tunis. Les mouvements écologistes dénoncent le manque de transparence des autorités.
Le gouvernement tunisien a annoncé en novembre la signature d’un contrat avec Shell pour exploiter cette ressource. Un accord conclu discrètement et promptement sans consulter l’Assemblée constituante.
La compagnie pétrolière est prête à investir 10 milliards d’euros. Quatre forages sont prévus dans le bassin de Kairouan, au centre du pays, l’année prochaine. De quoi produire 12 000 « barils » par jour à l’horizon 2020 et plus de 70 000 à long terme.
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