
EDF a interrompu le bétonnage du bâtiment réacteur sur le chantier de l’EPR de Flamanville, dans la Manche. En cause : des défauts dont l’ampleur et la gravité sont en cours d’examen, a-t-on appris jeudi 1 mars auprès du groupe et du gendarme du nucléaire.
L’électricien a détecté "des défauts" sur les "consoles" ou supports métalliques internes à l’enceinte et destinés à soutenir le futur pont de manutention du réacteur, poursuit le géant français de l’énergie dans le communiqué publié sur son site. Des premiers défauts ont d’abord été détectés sur "deux ou trois" boîtes sur leur lieu de fabrication, selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui n’a pu préciser le nom du fabricant. Puis des contrôles complémentaires d’EDF à Flamanville ont montré qu’un plus grand nombre des 46 "consoles" étaient concernées, selon l’ASN.
Le coût de ce réacteur lancé pour être une vitrine à l’exportation a quasi doublé, à 6 milliards euros contre 3,3 milliards en 2005. Il a été en 2011 au cœur de désaccords entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts, ces derniers exigeant une suspension du chantier que François Hollande n’estime pas opportune.
(...) Jusqu’alors le groupe indiquait qu’il "commercialisera[it] les premiers kilowattheures produits par l’EPR de Flamanville en 2016". "Ce n’est pas de nature à remettre en cause le planning du chantier", a assuré le directeur du chantier.