
Le monde commémore mardi les 25 ans de Tchernobyl, la plus grave catastrophe de l’histoire du nucléaire civil survenue en Ukraine soviétique, sans avoir évalué à ce jour précisément toutes ses conséquences et avec une peur ravivée par les accidents à la centrale japonaise de Fukushima.
Le 26 avril 1986 à 1H23, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl explose au cours d’un test de sécurité à la suite d’erreurs de manipulation. La déflagration soulève la dalle supérieure du réacteur, d’un poids de 2.000 tonnes.
Le combustible nucléaire brûle pendant plus de dix jours, rejetant des éléments radioactifs d’une intensité équivalente à au moins 200 bombes d’Hiroshima et contaminant une bonne partie de l’Europe, principalement l’Ukraine, le Bélarus et la Russie.(...)
Pour éteindre l’incendie et nettoyer la zone autour de la centrale, l’URSS a envoyé en quatre ans 600.000 "liquidateurs" exposés à de fortes doses de radiation avec une protection minime.
Le bilan de Tchernobyl suscite toujours la controverse : le culte du secret et le mauvais suivi des victimes dans les années chaotiques post-soviétiques sont montrés du doigt mais aussi le lobby nucléaire, réticent à analyser les conséquences à long terme de la catastrophe.(...)
Les accidents au Japon ont fait revivre le cauchemar nucléaire et ont eu des répercussions politiques en Occident où Tchernobyl avait favorisé l’essor de mouvements écologistes.
Malgré sa décision de mettre à l’arrêt forcé les plus vieux réacteurs d’Allemagne à la lumière de Fukushima, la chancelière Angela Merkel a essuyé une défaite électorale régionale face aux Verts.
"Le Japon a montré que rien n’a changé en 25 ans, ni la compréhension du danger, ni le comportement des autorités", déplore Ivan Blokov.(...)
Moscou et Minsk ont pour leur part récemment décidé de la construction d’une centrale au Bélarus(...)
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