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Futura-Sciences
Le cannabis n’a rien d’une drogue douce
Article mis en ligne le 12 septembre 2013
dernière modification le 7 septembre 2013

Le bruit circule que le cannabis serait une drogue douce. Une méta-analyse vient balayer cette idée reçue, en confirmant que le joint favorise non seulement l’addiction à des drogues dures, mais qu’il altère aussi bon nombre de facultés cérébrales et qu’il augmente les risques d’apparition de troubles psychotiques…

Parmi les drogues illicites, le cannabis est la plus consommée par les adolescents. « Beaucoup la considèrent comme peu nocive », expliquent les chercheurs de l’université de Montréal. Pourtant, « les études épidémiologiques révèlent de façon répétée un lien entre la consommation de cannabis et l’accoutumance ultérieure à des drogues dures ainsi que l’apparition de troubles psychotiques (par exemple la schizophrénie) ».

Le cannabis agit sur les récepteurs chimiques situés dans les zones cérébrales associées à l’apprentissage, la recherche de récompenses, la motivation, la prise de décision, l’acquisition d’habitudes et les fonctions motrices. « Comme la structure du cerveau change rapidement pendant l’adolescence, […] la consommation serait lourde de conséquences sur les comportements à l’âge adulte », analyse Didier Jutras-Aswad, l’un des auteurs de ce travail publié dans Neuropharmacology. (...)

Les scientifiques soulignent enfin qu’il reste encore beaucoup à apprendre sur les mécanismes de l’abus de cannabis. Pour autant, « il est maintenant clair que le cannabis n’est pas inoffensif pour le cerveau des adolescents, surtout ceux qui sont le plus vulnérables pour des raisons génétiques ou psychologiques ».