
Les Palestiniens commémorent ces jours-ci le cinquième anniversaire de l’agression israélienne contre la population civile de la bande de Gaza, une population qui subit un blocus inhumain imposé de façon illégale par les forces de l’occupation depuis plus de sept ans.
On peut dire que l’économie de la bande de Gaza souffre d’une crise très grave à cause du blocus israélien et des fermetures de tous les passages commerciaux qui la relient à l’extérieur. Cette situation empêche tout développement d’une économie en faillite qui ne trouve pas les ressources nécessaires pour sortir d’une crise qui touche tous les autres secteurs.
On peut d’abord qualifier le blocus israélien sur Gaza de punition collective contre plus de 1.8 millions d’habitants qui vivent dans le chômage, la pauvreté et la précarité, et se battent quotidiennement pour survivre et rester dignes sur leur terre.
La fermeture totale des passages commerciaux qui relient la bande de Gaza au monde extérieur depuis 2007, et son ouverture de temps en temps de manière arbitraire et partielle, ont rendu l’économie gazaouite chaotique, sans aucun espoir de redressement, tous les secteurs économiques sont paralysés en raison de l’arrêt complet de tous les projets en cours.
Cette fermeture a empêché la libre circulation des importations et des exportations des biens et produits de Gaza, en particulier les matières premières et les produits semi-finis.
Les conséquences économiques de ce blocus illégal se manifestent par :
– Un recul des indicateurs de l’économie palestinienne, car l’économie de la bande de Gaza contribue pour 43% au PIB palestinien. Cette situation a rendu l’économie palestinienne dépendante de l’économie israélienne et de l’aide internationale.
– Les pertes financières directes ou indirectes dues à ce blocus inhumain et qui, en sept ans, dépassent 2 milliard d’euros.
– Le secteur privé a été le secteur le plus touché, ce secteur qui employait environ 70.000 personnes avant 2007, et qui représentait 45% du marché de travail dans la bande de Gaza, est actuellement paralysé. (...)
Le secteur de l’agriculture qui employait 30.000 travailleurs a été aussi touché. Actuellement, il y a seulement 7500 personnes qui travaillent- avec une baisse permanente de revenu- Ce secteur souffre de l’interdiction israélienne permanente de faire exporter les produits agricoles de Gaza connus pour leur qualité, notamment les fraises, les tomates et les oranges, vers les marchés externes. Sans oublier la diminution des terrains cultivables, des espaces ayant été détruits par les différentes incursions israéliennes sur les différentes régions de la bande de Gaza. La surface cultivée a diminué de 15% depuis 2007. (...)
Les conséquences du blocus et cette situation marquée par des difficultés économiques obligent beaucoup d’habitants à aller récupérer des matériaux dans la zone tampon au Nord de la bande de Gaza, une zone dangereuse contrôlée par l’armée de l’occupation israélienne qui n’hésite pas à tirer, elle a causé la mort de 7 personnes en 2013.
Ces conséquences économiques sur la population, montrent une fois de plus que le véritable objectif de ce blocus imposé par l’armée israélienne, et cela devant le silence complice de la communauté internationale officielle, est de casser la volonté remarquable, et la patience extraordinaire de cette population civile en pleine résistance.
La question qui se pose : jusqu’à quand ce blocus israélien inhumain contre la population civile de la bande de Gaza ?