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France Palestine solidarité
Le blocus israélien sur la bande de Gaza et ses conséquences économiques
Article mis en ligne le 9 février 2014
dernière modification le 4 février 2014

Les Pales­ti­niens com­mé­morent ces jours-​​ci le cin­quième anni­ver­saire de l’agression israé­lienne contre la popu­lation civile de la bande de Gaza, une popu­lation qui subit un blocus inhumain imposé de façon illégale par les forces de l’occupation depuis plus de sept ans.

On peut dire que l’économie de la bande de Gaza souffre d’une crise très grave à cause du blocus israélien et des fer­me­tures de tous les pas­sages com­mer­ciaux qui la relient à l’extérieur. Cette situation empêche tout déve­lop­pement d’une éco­nomie en faillite qui ne trouve pas les res­sources néces­saires pour sortir d’une crise qui touche tous les autres secteurs.

On peut d’abord qua­lifier le blocus israélien sur Gaza de punition col­lective contre plus de 1.8 mil­lions d’habitants qui vivent dans le chômage, la pau­vreté et la pré­carité, et se battent quo­ti­dien­nement pour sur­vivre et rester dignes sur leur terre.

La fer­meture totale des pas­sages com­mer­ciaux qui relient la bande de Gaza au monde exté­rieur depuis 2007, et son ouverture de temps en temps de manière arbi­traire et par­tielle, ont rendu l’économie gazaouite chao­tique, sans aucun espoir de redres­sement, tous les sec­teurs éco­no­miques sont para­lysés en raison de l’arrêt complet de tous les projets en cours.

Cette fer­meture a empêché la libre cir­cu­lation des impor­ta­tions et des expor­ta­tions des biens et pro­duits de Gaza, en par­ti­culier les matières pre­mières et les pro­duits semi-​​finis.

Les conséquences économiques de ce blocus illégal se manifestent par :

 Un recul des indi­ca­teurs de l’économie pales­ti­nienne, car l’économie de la bande de Gaza contribue pour 43% au PIB pales­tinien. Cette situation a rendu l’économie pales­ti­nienne dépen­dante de l’économie israé­lienne et de l’aide internationale.

 Les pertes finan­cières directes ou indi­rectes dues à ce blocus inhumain et qui, en sept ans, dépassent 2 mil­liard d’euros.

 Le secteur privé a été le secteur le plus touché, ce secteur qui employait environ 70.000 per­sonnes avant 2007, et qui repré­sentait 45% du marché de travail dans la bande de Gaza, est actuel­lement paralysé. (...)

Le secteur de l’agriculture qui employait 30.000 tra­vailleurs a été aussi touché. Actuel­lement, il y a seulement 7500 per­sonnes qui travaillent-​​ avec une baisse per­ma­nente de revenu-​​ Ce secteur souffre de l’interdiction israé­lienne per­ma­nente de faire exporter les pro­duits agri­coles de Gaza connus pour leur qualité, notamment les fraises, les tomates et les oranges, vers les marchés externes. Sans oublier la dimi­nution des ter­rains culti­vables, des espaces ayant été détruits par les dif­fé­rentes incur­sions israé­liennes sur les dif­fé­rentes régions de la bande de Gaza. La surface cultivée a diminué de 15% depuis 2007. (...)

Les consé­quences du blocus et cette situation marquée par des dif­fi­cultés éco­no­miques obligent beaucoup d’habitants à aller récu­pérer des maté­riaux dans la zone tampon au Nord de la bande de Gaza, une zone dan­ge­reuse contrôlée par l’armée de l’occupation israé­lienne qui n’hésite pas à tirer, elle a causé la mort de 7 per­sonnes en 2013.

Ces consé­quences éco­no­miques sur la popu­lation, montrent une fois de plus que le véri­table objectif de ce blocus imposé par l’armée israé­lienne, et cela devant le silence com­plice de la com­mu­nauté inter­na­tionale offi­cielle, est de casser la volonté remar­quable, et la patience extra­or­di­naire de cette popu­lation civile en pleine résistance.

La question qui se pose : jusqu’à quand ce blocus israélien inhumain contre la popu­lation civile de la bande de Gaza ?