Le 18 juillet, le Tour de France va emprunter la route étroite du col de Sarenne, près de l’Alpe d’Huez (Isère). Le biotope est fragile, mais la foule des spectateurs va forcément l’abimer, avec l’autorisation tacite de la préfecture.
L’arrêté préfectoral certifie « que le secteur du Marais du Col de Sarenne abrite diverses espèces animales protégées » et « qu’il y a lieu de réglementer les activités sur [le] périmètre de [la zone] afin d’assurer la préservation et la tranquillité de certains biotopes nécessaires à l’alimentation, la reproduction, au repos et à la survie de plusieurs espèces animales protégées ».
Dans le souci de respecter le repos et la tranquillité de plusieurs espèces animales protégées, l’article 7.3 de l’arrêté stipule que « toute manifestation sportive ou éducative est interdite, sauf autorisation spécifique du Préfet après avis d’une personnalité scientifique qualifiée dans le domaine des tourbières ».
Les opposants au passage du Tour de France au Col de Sarenne ont demandé, à plusieurs reprises, à la préfecture de l’Isère si « une personnalité scientifique qualifiée dans le domaine des tourbières » avait donné son « avis » sur le passage du Tour de France. Nous n’avons jamais obtenu de réponse ! Notre démocratie ne manque-t-elle pas de transparence ? (...)