
Délinquant ou pas, on demande aujourd’hui aux français nés à l’étranger, ou de parents nés à l’étranger, de faire la « preuve » de leur nationalité pour un simple renouvellement de document d’identité. Les administration d’état civil sont chargées de pourchasser y compris les nationaux, dès lors qu’il y a suspicion de l’éventualité d’une origine étrangère.
Quant aux sans-papiers qui attendent leur régularisation depuis cinq, dix, quinze, vingt ans et même plus, le président répond : « La règle générale est claire : les clandestins doivent être reconduits dans leur pays. »
Avec la même énergie est annoncé, « d’ici fin septembre », le « démantèlement de l’ensemble des camps qui font l’objet d’une décision de justice ». « Là où cette décision de justice n’a pas encore été prise, nous engagerons des démarches pour qu’elle intervienne le plus rapidement possible. » Et, préjugeant par avance de ces procédures, il ose annoncer : « Dans les trois mois, la moitié de ces implantations sauvages auront disparu du territoire français. »
Quant aux véritables Roms, de Roumanie, des milliers chaque année sont incités à repartir « volontairement » avec une modeste aide de l’État. Ils reviennent parfois, en toute légalité, mais pour Sarkozy cela s’appellerait « un abus du droit à la libre circulation » – alors qu’il n’y a là qu’un effet de l’abus des procédures d’expulsion, à seule fin de « faire du chiffre ».
L’ensemble de cette politique constitue un programme cohérent de xénophobie d’État.
Réunion Contre la xénophobie d’État
dimanche 15 août à 15 heures
à la librairie Lady Long Solo
38, rue Keller, 75011 Paris
métro Voltaire ou Bastille
D’ores et déjà, à Paris comme dans le reste du pays, le QSP appelle à la création de collectifs Contre la xénophobie d’État.