
Fait historique ! Une délégation du Parlement européen s’est rendue en Israël afin d’évaluer la situation des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. La délégation multipartite composée de Emer Costello (socialiste, Irlande), Présidente de la délégation Nicole Kill-Nielsen (Verts, France), Patrick Le Hyaric (vice-président du groupe de la Gauche unitaire européenne (GUE/NGL) et par ailleurs directeur de l’Humanité), Jacek Protasiewicz (vice-président du Parlement européen, PPE, Pologne), a eu de nombreuses réunions dans la région en fin de semaine dernière.
Cette visite de travail, dite « mission d’établissement des faits » a été décidée par une majorité du Parlement européen, le 14 mars 2013 à la suite de la mort d’Arafat Jaradat, après six jours d’interrogatoire par les militaires israéliens.
Plus de 200 palestiniens ont perdu la vie dans les prisons israéliennes et les centres de détention depuis 1967.
C’était la première mission internationale de ce type, chargée d’enquêter sur le sort des prisonniers palestiniens. Elle doit être considérée comme une importante manifestation du Parlement européen, pour le droit des palestiniens et la libération des prisonniers, au moment où les négociations pour un accord entre israéliens et palestiniens battent leur plein.
Tous les interlocuteurs palestiniens rencontrés par la délégation européenne, dont le ministre palestinien des prisonniers, Issa Qaraqe et Fadwa Barghouti, ont d’ailleurs souligné la grande importance de cette mission, même si le gouvernement israélien a tout fait pour l’empêcher d’enquêter au fond.
En effet, en dépit de son mandat clair, la délégation s’est vue refuser l’accès aux prisons. Les ministères israéliens de la justice, de l’intérieur et des affaires étrangères refusant de les rencontrer. Les députés ont exprimé une protestation solennelle contre le refus des autorités israéliennes de coopérer avec la mission du Parlement européen, l’empêchant de s’acquitter de son mandat.
Néanmoins, les députés ont rencontré des représentants israéliens et palestiniens, la société civile et des organisations des droits de l’homme. (...)