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La nouvelle république
Le Nobel de la paix pour trois femmes exceptionnelles
Article mis en ligne le 8 octobre 2011

Pour la première fois, le prestigieux prix Nobel de la paix a été attribué conjointement à trois femmes : deux d’entre elles ont activement contribué à extirper le Liberia de quatorze ans de guerres civiles et une troisième incarne l’engagement non-violent en faveur du changement au Yémen, un des pays les plus conservateurs au monde. La Libérienne, première présidente élue à la tête d’un pays africain, c’est Ellen Johnson Sirleaf ; sa compatriote, c’est une travailleuse sociale, Leymah Gbowee ; la Yéménite, c’est une journaliste, Tawakkol Karman

(...) Les trois lauréates sont récompensées « pour leur lutte non-violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux oeuvres de paix », a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland. (...)

Ellen Johnson Sirleaf, 72 ans, s’est attelée à la reconstruction d’un pays ravagé par deux conflits internes, qui ont fait quelque 250.000 morts et laissé une économie exsangue.
Décerné quatre jours seulement avant une élection présidentielle où la « Dame de fer » brigue un second mandat, ce prix a suscité une controverse au Liberia.
Son principal opposant, Winston Tubman, s’est érigé contre un prix « inacceptable et non mérité », trouvant le timing « provocateur ».
A Oslo, le président du comité Nobel a démenti toute velléité d’ingérence
« C’est un prix pour tout le peuple libérien », a réagi l’intéressée, très populaire à l’étranger mais beaucoup moins consensuelle dans son pays, où on lui reproche de ne pas avoir rempli ses promesses en matière économique et sociale et de ne pas avoir suffisamment fait pour la réconciliation nationale.
Son accession au pouvoir a été rendue possible par le travail sur le terrain de Leymah Gbowee, « guerrière de la paix », à l’origine d’un mouvement pacifique qui contribuera, notamment à l’aide d’une « grève du sexe », à mettre fin à la deuxième guerre civile en 2003. De par ses fonctions, cette travailleuse sociale de 39 ans est témoin de certaines des exactions les plus brutales : le viol comme arme de terreur, l’embrigadement d’enfants-soldats... (...)

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