
Les mécanismes de survie des populations ont été érodés, obligeant des milliers de personnes à fuir leur foyer à la recherche d’une aide humanitaire, notamment de nourriture, d’abris et d’eau potable.
Rien qu’au cours de la première semaine du mois de mars, plus de 17 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison de la sécheresse dans la région de Southern Bay, s’ajoutant ainsi à des dizaines de milliers de personnes déplacées de la même manière dans tout le pays entre janvier et février de cette année.
Si la tendance actuelle se maintient, le HCR estime à un demi-million le nombre de Somaliens qui seront probablement déplacés dans les trois premiers mois de l’année 2022.
(...) De nombreux enfants ont abandonné l’école pour aider leur famille à se procurer des revenus et à chercher de l’eau et des pâturages. Cela les rend particulièrement vulnérables à des risques tels que le mariage forcé, la séparation familiale, la violence et les abus sexuels.
Les femmes et les jeunes filles, qui représentent la moitié de la population déplacée, courent un risque accru. (...)
À l’échelle mondiale, la crise climatique s’accélère et les conséquences de l’inaction s’accumulent. De nombreux écosystèmes sont au bord du gouffre, et nous constatons déjà des effets dévastateurs sur les vies humaines, notamment sur la santé. Les communautés vulnérables sont les plus durement touchées, notamment les réfugiés, les personnes déplacées et les apatrides. Plus de 80% des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays proviennent des pays les plus vulnérables au changement climatique.
La semaine dernière, un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a mis en évidence les effets variables de la crise climatique sur les communautés qui ont moins de capacités d’adaptation. Les vulnérabilités sont amplifiées là où les gens sont déjà confrontés à la pauvreté, à un accès limité aux services et ressources de base, à des conflits et à des moyens de subsistance dépendants du climat.
Des investissements urgents sont nécessaires pour renforcer les capacités d’adaptation là où le besoin se fait le plus sentir. Sans eux, nous assisterons à de plus grandes souffrances, à des pertes de vies humaines et à une augmentation des déplacements. (...)