
Tollé après les propos du numéro 2 du FN évoquant les "IVG de confort" qu’il entend ne plus rembourser. Un discours choquant mais pas nouveau...
(...) Le compagnon de Marine Le Pen est favorable au « non remboursement d’une IVG non-thérapeutique », estimant qu’en France « tout est fait pour inciter à l’avortement et rien n’est fait pour préserver la vie. »
IVG et confort... la mise en perspective de ces deux termes, a suscité des réactions indignées, même à l’UMP. Sur Twitter, l’ancienne secrétaire d’Etat Nicole Guedj juge ce discours « indigne ». « Il faut vraiment être un sacré abruti pour imaginer qu’une IVG puisse être confortable », s’emporte une journaliste-twitteuse, reprise par la porte-parole de l’UMP Valérie Rosso-Debord.
« IVG de confort », le terme n’est pas pour autant une invention de Louis Aliot. Il est un classique de l’argumentaire des anti-IVG. Comme on peut le lire par exemple sur le site de "la marche pour la vie" : « Quel est le motif majoritaire des statistiques de l’avortement ? "Avortement de confort" (sic) ! Parce qu’un enfant en plus peut perturber le planning des vacances ou contrarier l’achat de la nouvelle voiture... »
A noter, tout de même, qu’on retrouvait aussi cette expression dans un titre du Figaro en février 2009. Le Dr Grégoire Moutel, responsable du laboratoire d’éthique médicale de l’université Paris-Descartes, y estimait : « À l’origine, les indications d’un avortement impliquaient une détresse matérielle ou psychologique de la femme, elles sont aujourd’hui plus de l’ordre du confort ».
Au delà des termes, le principe lui-même du déremboursement inquiète. Et là non plus, ce n’est pas que du Louis Aliot. Dans le projet présidentiel de Marine Le Pen, cette option n’est pas précisée. (...)