On commence à constater, dans toute leur ampleur, l’application de la rigueur et de l’austérité au niveau des communes et des villes. Les baisses moyennes de subventions aux associations sont souvent de l’ordre de 10 %, comme à Arras ou à Aubagne, mais atteignent parfois 25 % comme à Chalon sur Saône[1].
Ce n’est que le début d’un mouvement de fond qui montre que les associations sont considérées comme une des premières variables d’ajustement des collectivités publiques.
Un groupe de travail vient d’être constitué par le gouvernement et l’Association des maires de France (AMF) pour analyser « l’évolution des finances du bloc local et son impact sur l’investissement public ». Nous demandons que ce diagnostic s’étende également à l’impact des restrictions budgétaires sur le devenir des associations. (...)
Il est irresponsable, alors que le Premier ministre se désole de la percée du Front National, de faire preuve d’un tel aveuglement sur les conséquences de ces décisions. Le gouvernement ne peut pas demander d’un côté aux associations d’être présentes dans le sursaut civique qu’il appelle de ses vœux, et de l’autre provoquer la disparition de tout le tissu associatif local. Cet enjeu est primordial pour la démocratie et la société.
C’est pourquoi les associations se mobilisent ! (...)