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Le Chef Raoni lance un mouvement mondial de défense de la planète
Article mis en ligne le 19 juillet 2016

Leur appel au don rencontre un franc succès sur le web : depuis le 21 juin dernier, plus de 133 000 euros (sur un objectif de 150 000 euros) ont été collectés, et l’événement qu’ils préparent se veut unique dans l’histoire de l’Humanité. En rassemblant des centaines de représentants de peuples indigènes du monde entier et leurs principaux alliés, le Cacique Raoni, 86 ans, souhaite enfin concrétiser son aspiration à l’union mondiale des peuples.

Du cri d’alarme au cri de ralliement

« Il y a bien longtemps, un sage a dit « quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché, alors on saura que l’argent ne se mange pas »… ce temps approche » déclare le chanteur Bernard Lavilliers, fraîchement revenu d’Amazonie, dans la vidéo ci-dessous : (...)

Objectif ? Réunir dans une dynamique encore inexistante les populations autochtones qui aujourd’hui représentent 370 millions d’individus regroupés dans plus de 70 pays, sur cinq continents. Si elles forment plus de 5.000 groupes différents et parlent plus de 4.000 langues, la plupart risquent de disparaître d’ici à la fin du XXIème siècle.

« L’alliance des gardiens de la nature vient d’un rêve du Grand Chef Raoni « , explique Gert-Peter Bruch, fondateur de Planète Amazone, « il veut générer une dynamique avec l’ensemble des peuples indigènes afin que leur cause soit plus efficace. Il ne s’agit pas pour eux de rester à l’âge de pierre, mais de s’intégrer à l’évolution sans subir les méfaits de la soit-disant ‘modernité’ des pays développés « . Raison, donc, de son appel au rassemblement véhiculé dans la vidéo suivante… (...)

Une alliance plus grande que nature

Lors du rassemblement organisé en septembre 2016 dans le village Kayapo de Piaraçu, des représentants indigènes et des personnalités engagées du monde entier seront invitées pour participer aux échanges (le tout sera filmé en caméra à 360°), mais aussi à l’ensemble des cérémonies et des présentations conçues pour faire aboutir la feuille de route et les propositions d’ores et déjà formulées par l’Alliance. « L’idée est que chaque année il y ait des rendez-vous en terres indigènes. C’est difficile d’allumer un calumet de la paix au sein de l’ONU, mais ça se fera au sein de l’alliance des gardiens de la nature. En s’organisant de la sorte nous serons en mesure de participer à la 22ième conférence internationale sur le climat (en novembre prochain à Marrakech, NDLR) et à tous les événements internationaux « , explique encore Gert-Peter Bruch.

De fait, les enjeux consistent aussi à jouer sur nos représentations de la Nature : les peuples indigènes en appellent à la diversité des cultures et des représentations pour répondre à l’urgence écologique. (...)

Pour Nicolas Bériot, ingénieur des ponts, des eaux et des forêts impliqué dans l’équipe organisatrice, « l’alliance va plus loin que les peuples indigènes, c’est un pont entre eux et ceux qui sont attachés à la défense de ces valeurs pour construire ensemble une nouvelle forme d’engagement. La maturité est venue pour une union sacrée d’hommes et de femmes conscients de leur dépendance à la terre « .

Si l’appel n’a à ce jour été lancé qu’en France, il va prochainement être lancé dans huit autres langues, avec un financement participatif spécifique pour le Brésil, afin que les fonds récoltés soient directement attribués à l’institut Raoni basé sur place. D’ici là, les organisateurs estiment que l’opération est déjà un succès (...)