Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Greenpeace
Le CETA n’est pas la réponse à l’instabilité politique et climatique
Article mis en ligne le 16 février 2017

Entre les intérêts des lobbies et des multinationales d’un côté, et ceux des citoyens et de la planète de l’autre, les députés européens devaient (...) faire un choix crucial. En se prononçant pour la ratification de l’accord de libre-échange UE-Canada (CETA), par 408 voix contre 254, ils ont choisi de céder aux sirènes des industries polluantes au détriment de la santé publique, de l’environnement, de la protection climatique et des droits des travailleurs.

(...) Ce traité, négocié dans l’ombre et sous la tutelle des lobbies financiers, ouvre la porte à une dérégulation outrancière : « élimination des barrières non tarifaires », « coopération réglementée », « harmonisation »… Autant de doux euphémismes qui, concrètement, vont se traduire par moins de normes et moins de contrôle, et donc par plus de crises.

La cohésion sociale et internationale a besoin d’instruments multilatéraux qui mettent fin aux paradis fiscaux, à l’évasion fiscale, à l’impunité des multinationales, au dumping social, à la paupérisation du travail, et qui défendent la préservation du caractère public des services de base. Elle a besoin d’un agenda international qui s’attache à appliquer l’accord de Paris sur le climat, et à serrer les rênes d’une mondialisation débridée. Parce que la mondialisation a besoin de normes pour faire baisser nos émissions de gaz à effet de serre et éloigner les perspectives d’un emballement climatique dangereux.
La mobilisation continue

Même si le CETA a été approuvé par le Parlement européen, la question reste de savoir si cet accord va survivre aux votes des parlements régionaux et nationaux… De plus, la Belgique devrait demander à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de se prononcer sur la légalité du système d’arbitrage ICS, et une décision défavorable de la CJUE pourrait bloquer l’application du traité.
Quand on sait que le Canada a contesté à 21 reprises, auprès de l’OMC, la réglementation européenne sur les produits chimiques, le CETA n’augure rien de bon pour la protection de la planète et de ses habitants. Greenpeace continuera à se mobiliser à vos côtés pour garantir que les normes soient nivelées par le haut et que les garde-fous mis en place jusqu’à présent restent debout.