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Le CESER lève le voile sur l’immigration en Aquitaine et propose un "PARI"
Article mis en ligne le 30 octobre 2013

Avec ce dernier rapport le CESER Aquitaine met les choses à plat sur un sujet qui, comme le souligne son Président Luc Paboeuf ,« fait trop souvent l’objet de toutes les surenchères ». Désormais, face aux adeptes des déclarations sentencieuses, de la polémique et des peurs fantasmées, ce document, adopté à l’unanimité par l’assemblée des forces vives d’Aquitaine, vient poser et rappeler quelques réalités chiffrées et historiques sur la présence des populations immigrées en Aquitaine. Le tout dans la transparence la plus grande, et dont les auteurs assument dès la première phrase que « le CESER a choisi de traiter ce thème sous un angle positif ». Pour autant, pas de naïveté bienveillante, les problèmes liés aux politiques d’intégration ne sont pas oubliés.

En 2009 la population immigrée installée en Aquitaine rassemble 197000 personnes, sur les 5,3M vivant en France. Soit 6,1% de la population régionale, un taux qui est inférieur à celui constaté au niveau national (8,5%). Quant au « profil » de ces immigrés aquitains, il ne correspond sans doute pas à l’image que certain souhaiterait véhiculé. L’immigré en Aquitaine est plus généralement une immigrée (52% sont des femmes), âgée et d’origine européenne... Un profil qui témoigne de l’histoire de l’immigration en Aquitaine, terre d’accueil durant des siècles de populations venues d’Italie, d’Espagne et du Portugal. La première partie du rapport se consacre, d’ailleurs, à un rappel historique bienvenu sur le caractère structurel et structurant de l’immigration en Aquitaine, menant sans doute nombre d’entre nous à revisiter nos arbres généalogiques.

"Une législation fortement influencée par une approche sécuritaire"Si aujourd’hui plus de 180 nationalités sont présentes en Aquitaine, la population immigrée est très majoritairement européenne (61%). La population d’origine portugaise reste la plus importante et tend encore à se consolider tandis que la part des immigrés espagnols et italiens est en recul. Mais la population d’origine britannique s’est renforcée. Globalement la population immigrée européenne se diversifie (Bulgarie et Roumanie, s’affirment) et les demandes en provenance des pays du Maghreb, (Maroc notamment) sont désormais les plus nombreuses. Celles en provenance d’Afrique subsaharienne et d’Asie (principalement des étudiants Chinois et Turcs) sont également en progression constate le rapport.

Quel que soit le motif de leur arrivée en France (famille, études, professionnel, conflits) le Ceser alerte qu’en raison d’« une législation fortement influencée par une approche sécuritaire », l’accueil de nouveaux migrants se heurte à « des difficultés accrues et à une gestion parfois défaillante des dispositifs existants ». (...)


le CESER, propose un PARI pour l’Aquitaine, un Plan d’Action Régional pour l’Intégration articulé autour de 5 axes majeurs
que sont :

 la mémoire et la connaissance comme outils d’intégration,
 la promotion du dialogue interculturel,
 des parcours d’intégration via
 la formation (un appel du pied la compétence du Conseil régional), et enfin
 le renforcement de dynamiques d’échange et de coopération entre territoires d’accueil et d’origine.

Comme le souligne le rapport, à de nombreuses reprises, derrière les chiffres, les statistiques et les catégories administratives, c’est de réalités humaines difficiles dont il est question.

Rapport consultable et téléchargeable gratuitement sur le site du CESER Aquitaine