L’assurance maladie a décidé de ne pas reconduire en 2015 la subvention qu’elle versait au département de Seine-Saint-Denis. Ces 1,4 million d’euros étaient essentiellement consacrés au dépistage de la tuberculose et des infections sexuellement transmissibles, qui atteignent des records dans le département.

C’est l’un des départements les plus pauvres de France. Les indicateurs de santé y sont tous au rouge, avec des taux d’infection bien supérieurs à la moyenne et une espérance de vie plus courte. C’est pourtant la Seine-Saint-Denis qui se voit désormais privée d’une dotation de l’assurance maladie (CPAM) de 1,4 million d’euros. Motif : elle n’a « aucun fondement réglementaire. La Seine-Saint-Denis bénéficiait jusque-là d’une tolérance, elle doit maintenant rentrer dans le rang », a expliqué au « Parisien » le directeur de la CPAM. « Rentrer dans le rang », c’est se priver de 15 % du budget santé, et des moyens de dépister efficacement la tuberculose et les infections sexuellement transmissibles, alerte le président socialiste du département, Stéphane Troussel. « Maladie de pauvre » emblématique, la tuberculose a reculé partout en France entre 2000 et 2010, bien moins en Seine-Saint-Denis. (...)

« Si nos centres ferment, les malades arriveront par la porte des urgences, quand la maladie sera difficile à traiter. » Gilles Garnier, conseiller Général PCF (...)