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Le 31 juillet 1914 : Jaurès assassiné par l’extrême droite
#jaurès #extremedroite
Article mis en ligne le 1er août 2023
dernière modification le 31 juillet 2023

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » déclarait Jean Jaurès. Jusqu’à sa mort, cette figure du socialisme s’est battue contre le nationalisme et le militarisme qui montait en Europe. Alors que la guerre s’apprêtait à exploser, il était en 1914 l’une des seules personnalités influentes en capacité de s’opposer, en France, à l’engrenage mortel. Pendant des années, la presse d’extrême droite l’avait diffamé, sali, avait appelé à l’éliminer.

Nous sommes le 31 juillet 1914 au soir. Il y a exactement 109 ans, au café du Croissant, à Paris. Les locaux du journal L’Humanité, fondé par Jaurès, sont situés juste à côté. Vers 21h, le socialiste s’y installe avec des proches. Il fait chaud, la fenêtre du café est ouverte. À 21h40, un militant d’extrême droite sort un revolver et tire deux balles vers la table. Jaurès s’effondre. Le tueur est arrêté, il porte bien son nom : Raoul Villain.

Le lendemain, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie. La France décrète la mobilisation générale. Le 3 août, la France et l’Allemagne entrent en conflit. La mort de Jaurès a précipité la montée en guerre (...)

Cette guerre sera la mère des suivantes, car les totalitarismes vont naître dans cette Europe meurtrie, militarisée, brutalisée. Hitler et Mussolini sont les purs produits des tranchées. Et la folie meurtrière embrase à nouveau l’Europe et le monde, 20 ans seulement plus tard.

Que devient le tueur de Jean Jaurès ? Alors qu’il a revendiqué son acte, Raoul Villain est acquitté juste après la fin du conflit ! La France est en pleine ferveur nationaliste, après sa « victoire » contre l’Allemagne. La veuve de Jaurès est même condamnée à payer les frais de justice ! Une décision scandaleuse, l’assassin ressort libre, comme remercié symboliquement pour sa contribution à l’engrenage militaire. (...)