
Début février 2011, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) mettait en ligne une liste de 77 médicaments qui, bien qu’ayant bénéficié d’une autorisation de mise sur le marché, font l’objet d’un suivi renforcé ou d’une enquête de pharmacovigilance. Selon l’agence : « Cette liste présente des médicaments ou classes de médicaments qui, à ce jour, sont particulièrement surveillés, soit parce que les autorités sanitaires ont jugé nécessaire, à titre préventif, de renforcer ce suivi, soit parce que des signaux de risque ont été détectés, justifiant une vigilance accrue ».
Souhaitant réagir à cette « communication défaillante de l’AFSSAPS », l’association de consommateurs UFC – Que Choisir a réalisé sa propre analyse des médicaments figurant sur la liste. Elle reproche à celle-ci d’intégrer indifféremment des médicaments à la dangerosité avérée et des médicaments qui, bien qu’à surveiller, ont une utilité certaine. Ainsi, selon Que Choisir, 31 des médicaments cités sont à éviter, parmi lesquels huit sont jugés particulièrement dangereux (1). Plusieurs de ces médicaments sont interdits à l’étranger.
L’association s’est également intéressée aux médicaments à « vignette orange », c’est-à-dire pris en charge à hauteur de 15 % par l’assurance maladie. Elle a constaté alors que, si certaines spécialités sont utiles et mériteraient une meilleure prise en charge par la collectivité nationale, d’autres, en revanche, sont inefficaces, voire dangereuses à l’instar de certains vasodilatateurs. (...)