
Un rapport de la Commission européenne démontre que les Roms sont en moins bonne santé que la moyenne des Européens. Les difficultés d’accès aux soins sont l’une des explications.
Objet de vérités générales souvent caricaturales, la population rom en Europe atteste toutefois d’une spécificité que décrit avec force détails un rapport de la Commission européenne publié jeudi 4 septembre. Celle-ci concerne la santé, nettement moins bonne pour ces six millions de citoyens de l’Union européenne (UE) que pour les autres. (...)
« La population rom a une espérance de vie considérablement plus courte que celle des non-Roms et est confrontée à un grand nombre d’obstacles dans l’accès aux soins », écrivent les auteurs, qui ont multiplié les sources – Organisation mondiale de la Santé, données des États membres de l’UE, OCDE, Banque mondiale…
Mais il est toujours difficile, ajoutent-ils d’emblée, d’établir un lien entre cette situation et l’identité rom des intéressés. « D’autres facteurs, dont la pauvreté et le manque d’éducation, sont à prendre en compte, expliquent-ils. Ils n’affectent pas seulement les Roms, mais aussi d’autres groupes de populations défavorisées. »
Quelques chiffres suffisent à donner la mesure de la singularité de la situation sanitaire des Roms. (...)
Isolement, difficultés financières, préjugés du personnel de santé dans certains pays… Les raisons de cette situation sanitaire dégradée sont multiples, qui tiennent tout à la fois à la pauvreté et à l’origine ethnique.