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La querelle linguistique belge : l’arbre qui cache la forêt ?
de Jean Quatremer - Journaliste à Libération - Avril 2010
Article mis en ligne le 8 mai 2010
dernière modification le 7 mai 2010

A tous les amis européens que j’ai la chance d’avoir !

Nous vivons en Belgique les moments pénibles que vous savez

L’accent est toujours mis dans les médias sur un imbroglio linguistique dont il est bien normal qu’il n’intéresse qu’à moitié les européens. Or, c’est l’arbre qui cache la forêt. Derrière cette bagarre linguistique se déroule un scénario autrement effrayant qui devrait alerter tous les citoyens européens : la montée en puissance d’une l’extrême droite flamande dont la réussite servira, soyez-en certain, de modèle à d’autres....

...S’alarmer, donc, quand la complaisance envers les idées du parti néo-nazi le plus puissant d’Europe (qui n’est rien de moins que le premier parti au parlement flamand...) a inondé les cénacles et la presse. Non pas par peur de leur violence, mais par peur de l’opinion publique.

S’alarmer quand un membre de ce parti diffuse sur son site la « liste des Mauvais Flamands », soit celle des signataires d’une pétition pour la solidarité entre les deux communautés, nom, prénom, adresse. Celui qui a connu Vichy devrait, à la lecture de cette dernière phrase, commencer à trembler. Mais bien sûr, c’est du passé, tout ça !

Noir tableau que celui que je dresse là ? Oui, noir, à dessein, et par la force des choses. Mais ce sont des faits que je reprends ci-dessus, pas des discours, des simples faits, authentiques, vérifiables, précis.