Le transfert de 11 rhinocéros vers un parc national du sud-est du Kenya ne devait être qu’une formalité. Il s’est transformé en un des plus grands ratés de l’histoire de la protection de la faune sauvage du pays, laissant pantois les défenseurs de l’environnement.
Selon plusieurs témoignages corroborés par des documents consultés par l’AFP, de nombreuses mises en garde ont été émises, ignorées, voire étouffées, sur la salinité bien trop importante du point d’eau prévu pour les 11 animaux, finalement morts en juillet de déshydratation.
L’heure est désormais aux accusations mutuelles.(...)
Mais pour Paula Kahumbu, directrice de l’ONG Wildlife Direct, le problème actuel va au-delà de la mort des rhinocéros.
"Il y a eu des ratés à de multiples niveaux, et le fait que plusieurs autorités refusent d’endosser une quelconque responsabilité est très préoccupant", estime-t-elle.
La construction récente d’un pont ferroviaire à travers le parc national de Nairobi et d’autres infrastructures dans des zones protégées sont pour elle le signe d’une "époque très très sombre pour le Kenya" et sa faune sauvage.