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La moitié de tous les enfants seront autistes d’ici 2025, met en garde une chercheuse scientifique sénior du MIT
Article mis en ligne le 14 septembre 2017

Pourquoi ? Des preuves démontrent la toxicité du glyphosate provenant de la sur-utilisation de l’herbicide Roundup de Monsanto sur notre alimentation.

Pendant plus de trois décennies, le Docteur Stephanie Seneff a étudié la biologie et la technologie, publiant au fil des ans plus de 170 articles revus par des pairs scientifiques. Au cours des dernières années, elle s’est concentrée sur la relation entre l’alimentation et la santé, abordant des sujets tels que la maladie d’Alzheimer, l’autisme et les maladies cardiovasculaires, ainsi que l’impact des carences nutritionnelles et des toxines environnementales sur la santé humaine.

Lors d’une conférence à Groton (Massachussetts) sur les OGM, elle a pris le public par surprise lorsqu’elle a déclaré « à ce rythme, d’ici 2025, un enfant sur deux sera autiste. » Elle a noté que les effets secondaires de l’autisme ressemblent de près à ceux provoqués par la toxicité du glyphosate, et a montré des résultats indiquant une corrélation remarquablement cohérente entre l’utilisation de l’herbicide Roundup sur les cultures (et la création de Roundup-Ready pour les semences OGM) et le développement de l’autisme. Chez les enfants autistes on a détecté un niveau élevé de glyphosate, des carences en zinc et en fer, des convulsions, ou encore des maladies mitochondriales. (...)

Le Dr Seneff a noté l’omniprésence de l’utilisation du glyphosate. Comme on le pulvérise sur le maïs et le soja, toutes les boissons gazeuses et les bonbons sucrés avec du sirop de maïs et toutes les chips et les céréales qui contiennent des additifs au soja contiennent de petites quantités de glyphosate, quant au bœuf et à la volaille, ils sont nourris au maïs ou au soja OGM. Le blé est souvent traité au Roundup avant d’être récolté, ce qui signifie que tous les pains au blé et les produits à base de blé non biologique contiennent aussi du glyphosate. La quantité de glyphosate dans chaque produit n’est peut-être pas importante, mais l’effet cumulatif pourrait être dévastateur. Une étude récente montre que les femmes enceintes qui vivent près des fermes où l’on pulvérise des pesticides, ont une augmentation du risque de 60% d’avoir un enfant atteint d’un trouble du spectre de l’autisme.

D’autres substances toxiques peuvent également augmenter le risque d’autisme. (...)

Des recherches reconnaissent désormais que les contaminants environnementaux tels que les PCB, les PBDE et le mercure peuvent altérer le fonctionnement des neurones du système nerveux avant même qu’un enfant soit né. (...)

L’USDA a publié une étude concluant que bien qu’il n’y ait pas de niveaux détectables de résidus de pesticides dans plus de la moitié des aliments testés par l’agence, 99% des échantillons prélevés avaient une teneur jugée acceptable par le gouvernement, et on a découvert que 40% des échantillons n’avaient aucune trace détectable de pesticides. Néanmoins, l’USDA a ajouté qu’en raison des « problèmes de coûts », il n’y a pas de test pour les résidus de glyphosate. Répétons-le encore une fois : ils n’ont jamais testé l’ingrédient actif de l’herbicide le plus utilisé au monde. « Des problèmes de coûts ? » C’est absurde, à moins qu’ils signifient que cela leur coûtera en termes de relation spéciale entre l’USDA et Monsanto.

De plus, comme nous l’avons précédemment indiqué, le nombre d’effets indésirables des vaccins peut être également en corrélations avec l’autisme, bien que Seneff indique qu’il ne coïncide pas autant qu’avec le Roundup. Ces mêmes corrélations entre l’application du glyphosate et l’autisme apparaissent dans les décès dus à la sénilité.

Bien sûr, l’autisme est un problème complexe avec de nombreuses causes possibles. Cependant, les données du Dr Seneff sont particulièrement importantes compte tenu de la forte corrélation, et parce que cela vient d’une scientifique avec des références impeccables. Elle a parlé à la conférence sur l’autisme et présenté un grand nombre de ces mêmes (...)

Le glyphosate est présent en quantités anormalement élevées dans le lait des mères américaines allant de 760 à 1600 fois la limite autorisée dans l’eau potable en Europe. Des tests d’urine montrent que les américains ont une accumulation de glyphosate dix fois plus élevée que les européens.

« À mon avis, la situation est presque irréparable », a déclaré le Dr Seneff après sa présentation. « Nous devons prendre des mesures draconiennes. »

Lire aussi : La moitié de nos aliments contiennent du glyphosate, constate une étude
(...) Début octobre, les États-membres de l’Union européenne doivent discuter de la prolongation ou non de l’autorisation de cet herbicide, composant majeur du Roundup de Monsanto.

Trente échantillons d’aliments du quotidien, et plus de la moitié subtilement épicés au glyphosate… C’est le résultat du rapport dévoilé aujourd’hui jeudi 14 septembre par Générations futures. Le Roundup, désherbant fabriqué à base de glyphosate, est l’herbicide le plus vendu au monde. Logiquement, donc, « le glyphosate est la matière active herbicide déclarée la plus utilisée au monde », note l’ONG de lutte contre les pesticides.

Elle l’est aussi en France, où environ 8.000 tonnes de glyphosate sont vendues chaque année, soit 13 % des ventes totales de pesticides. Il est d’ailleurs celui le plus fréquemment détecté dans les cours d’eau. En avril 2017, une précédente analyse de Générations futures avait montré que l’on retrouvait du glyphosate dans l’urine de la totalité des 30 personnalités ayant bien voulu participer au test.

Restait à montrer que l’on est exposé via notre alimentation. C’est chose faite avec ce nouveau rapport. (...)

En France, en 2015, la DGCCRF (la « répression des fraudes ») a recherché le glyphosate dans dix fois moins d’échantillons qu’une autre molécule pourtant 50 fois moins utilisée.

La raison de ce décalage est toute bête, nous explique François Veillerette : « Pour le glyphosate et son métabolite l’AMPA, il faut une méthode d’analyse spécifique à ces molécules. Donc, quand vous allez voir un laboratoire, il vous propose de rechercher une liste de 400 à 500 molécules, mais si vous demandez d’y ajouter le glyphosate, cela fait quasiment doubler la facture. »

Peser sur le débat européen
Avec ce test, François Veillerette explique avoir voulu « mettre la question de la sécurité du consommateur sur la table : elle n’était pas présente dans le débat, alors que c’est la base du sujet. Notre rapport rappelle que l’on est tous exposés, quotidiennement, au glyphosate. Sur cette base, nous demandons juste l’application de la réglementation européenne, qui dit qu’on ne met pas sur le marché un produit identifié comme cancérogène probable ou certain ».

L’ONG espère donc peser sur un débat européen ravivé autour de la réautorisation ou l’interdiction du glyphosate. (...)

Alors qu’aucune majorité ne se dégage pour l’instant, la position de chaque État-membre risque donc d’être cruciale dans ce dossier. En particulier celle de la France, alors que le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a réaffirmé, fin août, son opposition à une prolongation de l’autorisation pour 10 ans. Elle a été ensuite confirmée par le Premier ministre.

L’ire des défenseurs du glyphosate

Cette décision suscite l’ire des défenseurs du glyphosate. (...)