
La prudence dans le choix
d’un médicament est de préférer
les plus éprouvés, dont les effets
nocifs sont rendus acceptables
par une efficacité démontrée sur
des conséquences concrètes.
Mais chaque année, de nombreux
nouveaux médicaments sont
autorisés, souvent sans preuve
d’un progrès par rapport
aux médicaments de référence.
Parfois, ils sont en fait moins
efficaces ou plus nocifs.
Et en général, une promotion
massive leur assure une image
positive aux yeux des soignants
et des patients. Des leaders
d’opinion renommés interviennent
en leur faveur dans des congrès
et les médias spécialisés. Ces
opinions sont relayées de proche
en proche par des spécialistes
du domaine. Des campagnes
de presse mettent en avant
le problème de santé visé par
le médicament, ce qui pousse
les patients concernés à
demander le médicament. Etc.
Pour d’autres médicaments,
plus anciens, les espoirs initiaux
d’efficacité sont défaits par
les avancées de l’évaluation.
Ou bien leurs effets indésirables
s’avèrent plus importants qu’on
ne pensait.
Au final, pour ces divers motifs,
de nombreux médicaments sont
utilisés, alors qu’ils sont plus
dangereux qu’utiles. (...)
« liste des médicaments plus dangereux qu’utiles ».
Lire toutefois :"Médicaments à écarter" selon la revue Prescrire : une liste noire avec des blancs