
Ce ne sont ni des jeunots ni des têtes brûlées. Ils ont réfléchi, soupesé, discuté. Puis ils ont choisi. Face au mur des potentats locaux, au refus de délibérer, au déni de tous les arguments, ils ont pensé qu’il ne restait qu’une solution. Grave. Dangereuse. Le 11 avril, deux paysans, Marcel Thébault et Michel Tarin, ont commencé une grève de la faim. Le 17 avril, une élue au conseil général de Loire-Atlantique, membre du Parti de gauche, Françoise Verchère, les a rejoints. Ils jeûnent à Nantes, où l’on peut les rencontrer square Daviais.
Ils demandent que s’arrêtent les expropriations sur les terres de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. Depuis des années, habitants, paysans, et élus de ce territoire refusent qu’en soient bétonnés près de 2 000 hectares pour un aéroport dont l’utilité est fort douteuse et le dégât écologique indiscutable.
(...) Le 11 mars 2011, François Hollande écrivait une lettre - que l’on trouve sur Internet - à un lecteur du Monde qui l’interrogeait sur Notre-Dame-des-Landes. La création de l’aéroport, écrivait M. Hollande, "pose effectivement des questions au niveau économique et écologique. (...) Il apparaît indispensable de tenir compte de l’avis des populations et des arguments des associations de défense de l’environnement, dans l’intérêt général". Il semble que soit venu le temps de prendre ces mots... au pied de la lettre.