
Comme le déclare un officiel russe à William Langewiesche : « Les grandes puissances se sont retrouvées avec un arsenal qu’elles ne pouvaient pas utiliser et l’arme nucléaire est devenue l’arme du pauvre.
..« Aujourd’hui, la fabrication d’un engin de la puissance d’Hiroshima est à la portée d’un nombre non négligeable de pays. » Langewiesche le rappelle, la maîtrise de l’arme nucléaire n’est plus, et de loin, l’apanage d’un petit aréopage de nations. Désormais, les nabots aussi peuvent jouer les gros bras. Techniquement, la chose est en partie imputable à Khan, l’homme qui a donné l’arme au Pakistan.
Après le premier essai nucléaire réussi (en 1998, quelques jours après l’Inde), Khan devient un héros national. Mais voilà, il ne s’arrête pas là. Appât du gain ou mégalomanie (probablement un mélange des deux), Khan se lance dans une croisade [7] pour la propagation de l’arme nucléaire. Avec un argumentaire bien huilé, le même qu’il utilisait pour justifier les recherches du Pakistan et précisa dans une interview pour Spiegel en 1979...