
Anaximandre, déjà en son temps, il y a tout de même vingt-six siècles, suggérait cette multitude des mondes, sans cesse entre la vie et la mort. Certains naissaient quand d’autres périssaient. Par ce mouvement ainsi éternel, aux yeux du grand philosophe précurseur, tout oscille alors entre apparition et disparition, “car sans mouvement, il ne peut y avoir ni génération ni destruction”.
Toute proportion gardée, la phase historique actuelle s’inscrit dans un tel mouvement... sauf qu’une fois n’est pas (trop) coutume, il pourrait s’agir de la désintégration, et/ou de la transmutation... métarchétypique (génétique comprise), de l’humanité. Tout un programme ou presque !
De manière sensiblement moins philosophique, c’est dans Athènes et en ce novembre 2016 (notre ville devenue intellectuellement si peu... avérée, comparée à un certain passé lointain), que tout débat supposé réellement existant, a ainsi tourné (finalement court), autour de la dernière visite... historique du président sortant des États-Unis.
Les medias n’ont pas lésiné sur les détails de cette visite officielle. Des heures durant, radios, télévisions et sites internet, ont répété alors jusqu’au dégorgement, combien et comment les véhicules officiels de Barack Obama sont-elles blindés, ou encore, énumérant tous les détails sur ce léger décalage topographique de quelques centimètres, inévitablement accidentel... du tapis rouge sur le tarmac de l’aéroport d’Athènes, posé sous l’avion du président des États-Unis. Journalisme sous le tapis des réalités et cela depuis bien longtemps !
Accessoirement, les “grands” médias grecs, à l’instar du “gouvernement” a-noétique d’Alexis Tsipras (“a-noétique” en grec moderne signifie autant et tout simplement, “idiot”) prétendent que Barack Obama serait venu en Grèce en (ultime) médiateur, histoire de diminuer volontairement la dite “dette grecque”nombreux sont ceux en Grèce (et ailleurs) qui croient savoir (ou deviner), que le sens exact de ce voyage testamentaire de Barack Obama en Grèce, tient du maintient, voire de l’accélération de la planification alors urgente du méta-monde totalitaire avant l’arrivée... impromptue (!) de Donald Trump. Ce méta-monde, est comme on sait, issu de la gestation et gesticulation des dominants extrémistes psychopathes... hybristiques (hybris) qui gouvernent (déjà), au malheureux destin des pays occidentaux, sous les oligarchies parlementaires (encore) réellement existantes mais plus pour très longtempsEt pour ce qui est du totalitarisme européiste (tout comme de sa mondialisation... écrémée), ce dernier vise à gouverner d’abord par le chaos, ensuite (ou en même temps) par la soumission, après avoir brisé les repères, les solidarités sociales et familiales (les familles s’entredéchirent comme jamais en ce moment en Grèce sous le régime de la pénurie de ressources), détruire d’entrée de jeu les bases économiques, symboliques, culturelles et historiques des sociétés et des nations.
C’est exactement ce qui s’est passé en Grèce depuis 2010, mais en réalité depuis plus longtemps. Enfin et au besoin, gouverner par la guerre (ouverte). (...)
Situation ainsi encore plus machiavélique que par le passé, car dans la guerre actuelle, les victimes alors... exotiques, sont massivement utilisées en qualité d’armes... de destruction massive contre les autres peuples, s’agissant notamment des migrations actuelles, programmées, provoquées et sponsorisés (aussi par le financier Soros), dans le but de détruire ce qui reste des peuples européens (et tout autant des autres, migrants compris), et fondamentalement, ôter tout espoir pour retrouver un jour, le chemin d’une forme de démocratie si possible tangible, et autant d’une certaine autonomie politique.
Déjà en son temps (et qui demeure suffisamment le nôtre), Cornelius Castoriadis avait fait remarquer que “pour les Grecs, la cité libre, la cité indépendante est, suivant l’expression de Thucydide que je vous ai citée tant de fois, autonomos, autodikos, autotelès : elle fait ses lois, juge elle-même ses affaires avec ses propres tribunaux, se gouverne elle-même”. (“Thucydide, la force et le droit”). Ce n’est certainement pas le cas de la “société ouverte, altruiste, acceptant le nouveau”, on peut alors comprendre ! Athènes, dans sa vie toujours quotidienne se dégrade et se résigne et nous sommes, en guerre. Sous le vernis d’une certaine vie accrochée aux présentoirs des marchands, tout s’effiloche. L’ébullition (programmée ou pas) conduira à l’explosion dans pas longtemps (ce qui n’est pas qu’une caractéristique grecque).
Mes amis de Chios, m’ont informé d’avoir vu certains députés de l’Aube dorée débarquer sur l’île depuis le ferry, accompagnés d’un petit nombre de mystérieux personnages étrangers. Les violences courtent les rues, tantôt les migrants, tantôts des... assaillants, mettent le feu à leur hot spot, la population ne sait plus comment se protéger face aux vols... aux vitrines brisées, aux voitures incendiées.
L’écrivain Yannis Makridakis qui vit sur l’île, donne aussi sa version des faits à travers la presse électronique grecque, témoignage et analyse alors captivants car très crus. (...)
Dans certains pays dits centraux au sein de l’édifice européiste, des échéances électorales auront lieu (supposons-le en tout cas) en 2017. J’ignore tout du sens exact (autrement-dit, la portée réelle) des scrutins... quant au cours de l’histoire. Ce que je n’ignore par contre nullement, par expérience et par intuition, c’est que les autres peuples peuvent autant être amenés à... tomber dans le piège (ou le passage obligé) de la guerre, voire, de la guerre civile (chaude ou froide), lorsque le chaos organisé deviendra le dernier recours des “élites”. Gouverner ainsi par la peur, imposer l’aboutissement du totalitarisme mondialisant en usant de l’instinct, c’est connu, c’est trop visible, et c’est en cours. (...)
Nous ici, au pays d’Elytis où justement la poésie commence là où la mort n’a pas le dernier mot, nous nous battrons jusqu’à la dernière seconde du monde... tout comme de l’immonde.