
Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, a dans son collimateur le site Copwatch (littéralement « surveillance de flics »). Il a déposé le 7 octobre un référé au tribunal de grande instance de Paris pour demander le blocage du site Copwatch Nord-Paris-Île-de-France par les fournisseurs d’accès Internet. Cette demande devrait être examinée le 12 octobre prochain.
(...) Parti des États-Unis, le mouvement Copwatch se décrit comme un « collectif de citoyens souhaitant lutter par la transparence et l’information contre les violences policières ». « Surveiller ceux qui nous répriment » est donc la mission que s’est assignée Copwatch Nord-Paris-Île-de-France. Concrètement, le collectif appelle à se servir « de caméras vidéo et d’appareils photo numériques ». À partir d’un « travail de terrain », les « copwatchers » postent sur les pages du site les photos et vidéos des violences et bavures de policiers et gendarmes dont ils sont témoins. L’enjeu : mettre un terme aux violences policières. (...)
Même si le site est bloqué, Copwatch Nord-Paris-IDF n’en restera pas là, à en croire leur communiqué : « Nous n’arrêterons jamais nos traques. » Aux États-Unis, les 75 groupes de Copwatch ont créé une base de données nationale regroupant les informations sur 212 000 officiers de police américains. « La CIA et le FBI n’ont jamais réussi à la supprimer », avertissent les Copwatchers.
(...) Wikio