
Nous sommes entre deux anniversaires : celui de la « Déclaration Schuman » du 9 mai 1950, présentée comme l’acte véritablement fondateur de l’Union européenne, et celui du 29 mai 2005, victoire en France du « non » lors du référendum sur le projet de constitution européenne.
...l’Union européenne apparaît depuis le début comme un enfer pavé de belles déclarations et de mauvaises intentions. Les beaux discours pour endormir ou envoûter les peuples et les mauvaises intentions inavouables, favorables aux intérêts particuliers des classes dirigeantes. Cela part de la création de la Communauté du charbon et de l’acier...
....Un des piliers du modèle prônée par l’Union européenne est la concurrence libre et non faussée. Concurrence et Union ? Drôle d’oxymore. Il est en accord avec les mauvaises intentions (la concurrence) et les beaux discours (ceux de l’Union). Le traité constitutionnel et son avatar de Lisbonne, derniers en date des beaux discours, assoient les rapports économiques intra et extra européen sur la notion de la concurrence libre et non faussée...
...La concurrence libre, il y a de quoi rire avec l’utilisation de cet adjectif dont les néolibéraux abusent. Néanmoins cet abus de langage permet de se poser la question de la véritable signification de cet adjectif : que peut être une concurrence libre ? ...
...Tous ceux qui ont eu une expérience de construction basée sur l’inverse de la concurrence, à savoir la coopération, savent que non seulement l’efficacité est au rendez-vous, mais avec en plus le plaisir de construire avec les autres. Le contraire du marché et de la concurrence n’est pas la planification d’État, mais la coopération d’individus bien éduqués, formés et politisés : tout un programme !