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les pensées doubles de Caleb
La concurrence est une (double) illusion
Article mis en ligne le 3 septembre 2010
dernière modification le 1er septembre 2010

Il est intéressant pour commencer de s’interroger sur la contradiction évidente qu’annoncent deux termes qui s’opposent en tout (mais qui n’ont pourtant pas l’air de choquer outre mesure), à savoir « LIBRE-concurrence » et « LOIS du marché ». Cette contradiction sonne comme un aveu de la pente naturelle que porte en lui le capitalisme, à savoir la concentration des richesses en un petit nombre de mains, et cela signifie que sans lois préalables, le système ne peut pas par lui-même permettre les conditions de cette « concurrence libre et non faussée ».

...d’un côté les grosses firmes font élire le pouvoir politique, et de l’autre l’Etat s’engage à subventionner, protéger et servir les intérêts financiers de ces gros groupes. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir le nombre d’individus travaillant successivement dans l’une ou l’autre de ces branches pour imaginer le nombre de conflits d’intérêts possibles. Et lorsque le président se déplace à l’étranger avec les grandes entreprises, il assume ainsi deux casquettes : à son poste officiel de représentant du peuple s’ajoute le rôle du VRP, car d’une part il touche une inévitable commission (peu importe sa nature), et d’une autre des contrats qui remplissent les poches de l’Etat...

...Désormais, les puissances financières doivent arrêter de se cacher derrière leur petit doigt, et sortir de cette notion contraignante de concurrence libre-et non faussée : là où autrefois la corruption et les failles juridiques devaient permettre l’accumulation malgré les lois en vigueur, on doit se préparer aujourd’hui à réformer la justice, modifier le code du travail, redéfinir l’aide sociale, contrôler l’immigration, afin d’assumer pleinement l’injustice du système capitaliste, et surtout de conserver une position dominante, conjointement avec l’Etat qui prépare les règles et le positionnement futur sur de nouveaux marchés (comme la guerre). D’ailleurs, il serait intéressant de jeter un coup d’oeil sur les actions détenues ensemble par ces deux pouvoirs (politique et financier), car on y trouverait sans doute un intérêt particulier porté sur les technologies utilisables en matière de renseignement, de transport ou d’armement…