
La Via Campesina salue les forces vives du Maroc suite à la Marche populaire de Rabat du 15 juillet 2017, appelle à la libération des détenus du Hirak du RIF et de tous les mouvements sociaux et à ouvrir une enquête sur les tortures et les mauvais traitements qu’ils ont subis et à satisfaire leurs revendications.
Nous, à La Via Campesina, le mouvement paysan international, avons été choqué.e.s en apprenant les verdicts et les lourdes peines de prison ferme prononcées contre 52 détenus du mouvement social Hirak Rif au nord du Maroc, poursuivis devant la chambre criminelle de 1ere instance du tribunal d’appel de Casablanca.
Les peines ont atteint 20 ans de prison ferme pour quatre activistes, dont le leader du Hirak Nacer Zefzafi, 15 ans pour trois autres, 10 ans de prison ferme pour sept, dix autres ont été condamnés à 5 ans de prison ferme, huit à 3 ans de prison ferme, et vingt activistes à 2 ans de prison ferme, soit plus de trois siècles pour l’ensemble.
Dans la plupart des cas, les détenus ont été accusés d’avoir incité, ou participé, ou été complices d’actes de troubles à l’ordre public, mais sans fournir aucune preuve de leur responsabilité pénale individuelle dans des actes de violence, les manifestations non autorisées n’étant pas une raison d’emprisonnement tant qu’elles demeurent pacifiques. Depuis quand le fait de revendiquer des alternatives économiques est devenu une atteinte à l’ordre public ?(...)
Le Hirak du Rif n’est pas le seul mouvement social actuellement réprimé au Maroc. (..)