
Les prud’hommes de Lyon ont aussi condamné la SNCF à payer des dommages et intérêts à Denis Breteau ainsi qu’au syndicat SUD-Rail.
Il avait révélé et dénoncé des appels d’offres biaisés dont aurait bénéficié le groupe américain IBM. Cela lui avait coûté sa place à la SNCF. Denis Breteau vient d’obtenir réparation.
Les prud’hommes de Lyon, qui statuait en référé, ont en effet condamné mercredi la SNCF à réintégrer un salarié licencié fin 2018, auquel ils reconnaissent le statut de lanceur d’alerte, a-t-on appris jeudi auprès du syndicat SUD-Rail.
Dans son jugement, le conseil de prud’hommes « juge nulle » sa radiation de la SNCF, « ordonne sans délai (sa) réintégration » dans le groupe et « condamne la SNCF au paiement des salaires dus depuis le 12 novembre 2018 », date à laquelle Denis Breteau devait prendre un nouveau poste. La SNCF est aussi condamnée à payer des dommages et intérêts, une somme de 5000 euros à l’employé et 3000 euros au syndicat SUD-Rail.
La SNCF va faire appel (...)
Par ailleurs, en décembre dernier, Denis Breteau a porté plainte contre l’actuelle ministre de la Défense Florence Parly, ancienne directrice générale stratégie et finance de la SNCF, pour « harcèlement moral, délit d’extorsion de consentement, complicité de malversation et subornation de témoin », selon le document que nous avions à l’époque pu consulter. Entre 2014 et 2016, elle était la supérieure hiérarchique de Denis Breteau.