
En 2011, La Niña, mode de variabilité naturel du climat, était particulièrement intense. L’Australie, le nord de l’Amérique du Sud et le sud-est de l’Asie ont subi des pluies diluviennes, largement supérieures à la moyenne. Mais durant ses 16 mois d’activité, La Niña a également fait reculer les océans, bravant la tendance à l’augmentation du niveau de la mer que l’on observe depuis plus d’un siècle.
(...) L’augmentation de la température de surface de l’océan tropical augmente l’effet de La Niña sur les anomalies de précipitations régionales, en particulier en Australie. Compte tenu de leurs implications dans les précipitations et le niveau de la mer, les anomalies de température et leurs interactions avec Enso dans un modèle de réchauffement climatique ont une importance capitale. Ainsi, comprendre les causes de l’augmentation et distinguer les parts naturelle et anthropique du problème demeure une question scientifique prioritaire.