
Années 1980, à la veille des événements de Sabra et Chatila. La révolte gronde dans une prison israélienne, où sont détenues des prisonnières politiques palestiniennes. Layal, une jeune institutrice de Naplouse, vient d’arriver, condamnée à 8 ans de prison pour un attentat dans lequel elle n’est pas impliquée.
(...) Ce beau film, âpre, dur et émouvant, dénonce l’emprisonnement de milliers de Palestiniens de toutes origines et âges dans les geôles israéliennes (près de 20 % des Palestiniens ont été détenus dans ces prisons à un moment ou à un autre). A travers le cas de l’héroïne inspiré de l’histoire d’une Palestinienne rencontrée par la réalisatrice, le film nous montre comment le recours à l’emprisonnement comme moyen de mettre un peuple à genoux ne fait que fortifier la résistance de ce peuple à l’oppression. En effet, cette jeune femme suspectée puis accusée de terrorisme parce qu’elle a aidé un jeune homme blessé, lui-même suspecté et arrêté, va peu à peu fraterniser avec ses compagnes de cellule dans la résistance menée malgré une répression féroce.
Le film montre également comment l’Etat israélien agit au mépris des droits de l’Homme à l’encontre des prisonniers et prisonnières, lesquel(le)s sont livrés au racisme et au sadisme de prisonnières israéliennes de droit commun et de matons, personnifiés en l’occurrence par une matonne quasi diabolique, assimilant tout(e) Palestinien(ne) au terrorisme. (...)